mercredi 29 février 2012

Antennes et inégalités sociales

Le projet d'antenne au 16 rue des Orfèvres fait suite à la pose de deux antennes : une à Saint Martin et une autre rue Emile Romanet... Les deux antennes posées se situent à proximité d'une crèche.
Dans les trois cas, il s'agit d'un immeuble ADVIVO.
Pourquoi pas sur une résidence privée ?
Toute pose d'antenne s'accompagne du versement d'une indemnité annuelle.
Lorsqu'un opérateur présente un projet dans une copropriété privée, celui-ci est débattu en Assemblée Générale et requiert l'unanimité des propriétaires (arrêt de la Cour d'appel de Paris n° 04/12610, 23e ch. B du 7.4.05). Pour convaincre les récalcitrants, l'opérateur devra surenchérir, puisque la perspective de ne plus sortir les poubelles peut entrainer l'adhésion ;o)
Dans le cas d'un HLM, il n'y a qu'un propriétaire à convaincre ! 

« Les locataires que nous avons rencontrés ont l’impression qu’on se moque d’eux. On ne leur a pas demandé leur avis pour savoir s’ils étaient d’accord pour qu’on leur implante des antennes relais sur leur toit. Ils ne touchent même pas d’indemnités financières pour ça et pourtant ce sont eux qui prennent et assument le risque… C’est anti-démocratique. En tant que médecins, nous estimons qu’il n’y a pas ni patient, ni citoyen de seconde zone », s'emporte le Dr Patrice Halimi, Secrétaire Général de l’ASEF et Chirurgien-Pédiatre à Aix-en-Provence. (France Soir, 21 novembre 2011)

Du coup, l'exposition aux ondes électromagnétiques révèle et aggrave les inégalités sociales. Les acouphènes pour les logements sociaux ! L'insomnie en banlieue ! Dans le cas du 16, rue des Orfèvres, beaucoup de résidents sont des personnes âgées qui ne risquent pas de chanter l'Internationale sur les toits !

Au passage, on ignore à quel prix la santé des locataires a été louée à l'opérateur. Quelques milliers d'euros sans doute.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire